En 1900, la Moselle est propre, les usines sidérurgiques n’existant pas encore, ce qui permet aux habitants de laver leur linge et d’aller prendre un bain dans la rivière. Les animaux y viennent également se désaltérer.
En 1924, s’installent, d’abord en provisoire, les bains de rivière « Basse-Yutz plage ».
A partir du 14 avril 1930, la municipalité décide de supprimer le provisoire et de pérenniser les installations selon le projet de l’architecte Charles Dornseiff. Elles comportent un vaste bâtiment à deux niveaux avec cabines et vestiaires. Les bords de la Moselle sont aménagés en bassin avec des pontons permettant la baignade en toute sécurité. C’est la municipalité qui gère les heures d’ouverture et détermine les prix.
En 1936, les bains sont ouverts tous les jours y compris les dimanches et jours fériés, de 8 à 21h, avec une suspension entre 12 et 13h.
Une cabine pour une personne coûte 2 F pour 1 heure d’utilisation au maximum.
Une cabine à plusieurs personnes coûte 0,50 F. L’abonnement pour la saison coûte 25 F.
L’accès à la plage sans bain coûte 0,50 F. La billetterie est assurée par une caissière, employée communale, dont le salaire mensuel, en 1938, est de 350 F.
La baignade est surveillée par un maître nageur dont le salaire mensuel est de 1 000 F à la même époque.
Dans les colonnes de « L’écho de Thionville » de mars 1936, on peut lire : « les déchets provenant de la ville se déversent dans la Moselle à proximité des bains. Le manque de courant provoque un amoncellement de détritus dans les herbes qui bordent la plage. Cela n’encourage pas la fréquentation de cette installation et par-là même un manque à gagner pour la municipalité. Le journal demande qu’il y soit porté remède efficacement ».
Deux digues forment un étranglement du cours de la Moselle qui a pour effet d’en augmenter le courant et de protéger également les berges et les baigneurs.
Les bords de Moselle sont également un petit port permettant la commercialisation des produits fabriqués par les potiers d’Illange (57) et la tuilerie installée sur le site de la Brasserie.
La Moselle apporte un complément de nourriture non négligeable grâce à la pêche qui y est pratiquée
Endommagés par la guerre et la Moselle n’étant plus très propre, les bains sont délaissés avant d’être détruits.
Les installations sont disparues avec la canalisation de la Moselle dans les années 1962/1964.
Les berges de la Moselle sont maintenant devenues un lieu de détente, avec une aire de jeu équipée pour les enfants et des espaces verts, après aménagement par la municipalité à partir de 1997.
Le stade de football est construit en 1923-1924, avant d’être déserté par les joueurs. Il sera réhabilité en 1973 et sert au club de rugby, le T. Y. G. R. E.
La nouvelle tribune et les vestiaires construits sur pilotis sont inaugurés le 08 juin 1986.
Le club de kayak de Basse-Yutz (KBY) est fondé le 15 avril 1950. C’est un club très dynamique qui a construit son « boathouse » en juillet 1952.
Sur la façade du local, on trouve une échelle graduée indiquant l’altitude et des repères des hauteurs et l’année des crues de la Moselle.
Le bac :
En 1580, un statut local instaure que celui qui loue le péage de la Moselle deviendra maître passeur du bac. Il sera tenu d’offrir outre le prix de la location, un dîner d’au moins 30 couverts au Seigneur, à ses échevins et autres agents, le dimanche après la saint Jean.
C’est l’origine de la
fête d’été de Basse-
Yutz et l’antique usage encore connu vers 1930 , d’aller le 3ième jour de la fête, pêcher le poisson dans la Moselle et faire ensuite un repas commun.
En mai 1853, le sous-préfet recommande l’établissement d’un bac pour traverser la Moselle à Illange, Koenigsmacker, Sierck, Jouy-aux-Arches et Basse-Yutz. Le tarif est le tarif ordinaire du bac à bateau.
Le bac de traversée de la Moselle reliant Yutz à Manom (57), facilitant ainsi les déplacements, particulièrement des ouvriers des laminoirs de Thionville, est mis en place depuis 1853.
Une cloche située sur la rive opposée permet d’appeler le passeur pour traverser dans le sens Manom-Yutz. Une reproduction de cette dernière est d’ailleurs conservée au club- house du rugby.
Il est courant d’utiliser une barque pour ce rendre au travail aux laminoirs de Thionville (57). Certains ouvriers utilisent leurs barques personnelles qui font parfois l’objet de destruction ou qui sont détachées de la berge.
Jusqu’en 1923, une baraque sert d’abri au passeur, Michel RICHARD, puis à sa fille Marie-Lucie, qui lui succède.
Le pont SNCF :
Sur le coté du pont SNCF se trouvent les mêmes indicateurs de niveau de crue que ceux situés sur la façade du kayak club. Ils sont tenus à jour par un habitant du quartier, Paul Bastien.