Au 18ième siècle, Louis de Cormontaigne avait prévu de raser les trois villages et de les faire reconstruire groupés loin des fortifications. Pour permettre une juste indemnisation des habitants, il fit effectuer un relevé précis des villages, comprenant les maisons avec les détails : fenêtres, portes, pièces, fours à pain, puits, suivant la liste des propriétaires.
Dans chaque village, il y a quatre types de maisons, émanations de chacune des quatre classes de la société villageoise.
Les journaliers possèdent peu de biens, un jardin ou une « chènevière », plus rarement un champ ou un pré. Leur cheptel se résume à un cochon, une chèvre et quelques volailles.
Les habitations des journaliers, qui louent leurs bras à longueur d’année, sont composées de la chambre avec une fenêtre en façade, suivie de la cuisine et de la remise pour les animaux. Un couloir d’accès est commun pour les gens et les bêtes. Il n’y a pas de grange, mais un petit grenier pour les maigres récoltes.
Les manœuvres agricoles possèdent quelques vaches, des volailles, un ou deux cochons et quelques chèvres. Ils « prêtent » leurs vaches au laboureur qui les attelle en contrepartie de travaux effectués sur leurs terres (labourage, fauchage, etc.)
Les maisons sont basses et composées de 3 pièces desservies par un couloir qui traverse la maison de part en part et sépare l’habitation de l’étable.
La première pièce, sur la rue, sert de chambre à coucher, la seconde au milieu est borgne avec une cheminée et sert de fumoir, la troisième sur la cour arrière est la cuisine et la salle à manger. L’ameublement est rustique. Les murs extérieurs ne sont pas crépis. Les murs intérieurs sont blanchis, les poutres apparentes. On se chauffe uniquement au bois.
De l’autre coté du couloir, la grange, l’écurie des vaches, le poulailler, la porcherie, le hallier pour ranger le bois de chauffage.
Les laboureurs possèdent un cheptel plus important : quelques vaches, un petit troupeau de moutons, 2 ou 3 chevaux et souvent des bœufs qui sont attelés et bien sûr, cochons et volailles. Leurs habitations sont plus cossues et caractérisées par trois travées : deux fenêtres en façade au rez-de-chaussée et autant à l’étage, une porte d’entrée d’écurie pour les vaches et les chevaux entre le couloir des personnes et la grange.
Les fermes comportent 2 ou 3 bâtiments : l’habitation meublée plus richement, la grange et les écuries. Les fermiers sont de gros propriétaires terriens qui utilisent les services des journaliers et des laboureurs.
Existantes encore dans certains quartiers d’anciens villages, les habitations sont typiques avec :
- Une grande trappe extérieure, le larmier, couvrant des escaliers d’accès à la cave par deux portes métalliques. C’est par là que l’on descend betteraves, pommes de terre, tonneaux etc.
- Un ou plusieurs petits orifices d’aération de la cave, grillagés ou obturés par une trappe métallique montée sur charnières.
- Un grattoir à chaussures plus ou moins ouvragé placé à proximité de la porte
- A proximité de l’écurie, des orifices clos ou non pour l’accès des pigeons ou des poules
- Des verrous de maintien des volets dont la figurine selon qu’elle est masculine ou féminine s’appelle respectivement fillette ou valet. Dans les catalogues de quincaillerie actuels, on trouve ces verrous sous les noms de « tête de bergère » ou « feuille de laurier », selon la forme qu’ils ont.
Les entrées de grange possèdent des pierres de protection à leur base (dites chasse-roues) pour empêcher les moyeux des roues de chariot de frotter contre le mur.
Une ouverture dans la façade, la gerbière, permet de rentrer la moisson sur le grenier. Des anneaux métalliques sont scellés dans le mur pour y attacher les bêtes de trait par exemple.
Un banc permet aux habitants et à leurs voisins de venir « couarier » durant les soirées (discuter).
Parfois, on trouve un abreuvoir, en pierre, puis plus tard métallique, pour les animaux, alimenté par une pompe à main dont l’eau est tirée du puits. Ceux qui subsistent servent de jardinières à fleurs placées devant des pavillons modernes qui n’ont plus rien d’une maison d’agriculteur.Devant la maison, sur l’usoir, on trouve un tas de fumier plus ou moins volumineux qui reflète la richesse du propriétaire. Il est placé sur la fosse à purin quand elle existe, ce dernier servant d’engrais. Quand elle n’existe pas, le purin s’écoule dans le caniveau. Les poules picorent le fumier avec beaucoup d’énergie sous la surveillance du coq de la basse cour, le réveil matin de l’époque.
Tous les outils aratoires d’époque sont entassés plus ou moins pêle-mêle devant la maison. Les anciennes charrues restaurées sont maintenant exposées devant les pavillons en décoration.
Sur le linteau de la porte principale d’entrée, les initiales des propriétaires ayant fait construire la maison et l’année de cette construction ou de rénovation.
Dans chaque village il y a une ou plusieurs fontaines alimentées par une source et qui servent de lavoir aux habitantes ainsi que d’abreuvoir pour les bêtes de ceux qui ne possèdent pas de puits (cela évite aussi de pomper l’eau).
Le lavoir, à un ou plusieurs bassins, est aussi un lieu de rencontre des lavandières qui, entre les coups de battoir, entretiennent des discussions, échangent et colportent les nouvelles, rient et parfois se disputent.
Bonjour,
Je suis à la recherche d’éventuels enfants d’Ernestine Louise née STEIBEL, née en 1907, veuve de Jean-Pierre Reichert, épouse Streichhan, ouvrier d’unsine. Elle ehabitait 105 rue de la Liberté à Haute-Yutz depuis au moins 1952, elle est décédée en 1956…
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