Le chemin de fer à Yutz :
La première ligne de chemin de fer à voie unique vers Kédange et Bouzonville passe le canal des fortifications par un pont démoli en 1940 et dont subsistent les culées. Elle est mise en service le 1er juin 1883.
Elle suit ensuite la rue du Chemin de Fer, traverse la rue Nationale, à coté de l’ancienne pharmacie Schmitt à la place de laquelle se trouve la maison du garde barrière, remonte au début de la rue des Romains et la rue Drogon, traverse l’aérodrome pour rejoindre la ligne actuelle à hauteur des anciens ateliers SNCF, route de Kuntzig, où subsiste une maison de garde barrière rénovée en habitation moderne. Dans la rue du Chemin de Fer il existe encore des anciennes cités des employés aux n° 7 et 9.
L’histoire locale raconte que les officiers allemands de la cavalerie se rendant sur le terrain de manœuvre, « Exerzierplatz », devaient parfois attendre devant la barrière fermée.
Au passage du train, le chauffeur faisait siffler la locomotive ce qui avait pour effet d’effrayer les chevaux et de parfois désarçonner leurs cavaliers.
En 1862, la commune demande des dédommagements pour les dégâts causés dans les forêts communales à l’occasion des études effectuées pour le tracé des nouvelles voies.
En 1866, le conseil municipal émet un avis défavorable au passage des voies ferrées qui priverait les laboureurs de revenus.
La nouvelle ligne est construite en 1893 à l’occasion de la mise à double voie dont le projet datait de 1891.
L’ancienne voie ferrée est transformée en chemin vicinal en 1898 (Rue Drogon).
En 1900, la municipalité de Basse-Yutz demande une halte à hauteur du village de Macquenom.
La première pierre de la gare est posée le 1er avril 1936 en présence de Me Thorez et grâce aux crédits de la CGTU. Yutz fut une cité où la SNCF avait une place d’honneur.
Ses importants ateliers emploient une forte main d’œuvre qu’il faut loger. Ceci entraîne, dès 1912, la création d’un quartier, Yutz-cité, que les Yussois appelle alors « la colonie ». C’est ainsi que l’on construit :
- un centre d’apprentissage d’une capacité de 20 apprentis par an (les arpettes), ouvert en avril 1987.La formation s’étalait sur 3 années : première année d’observation, seconde de spécialisation et troisième en situation de travail encadré par des maîtres d’apprentissage. A l’issue de cette formation complétée par les matières d’enseignement général et technique, les jeunes apprentis pouvaient obtenir un CAP et un diplôme de la S. N. C. F. Naturellement, ils entraient dans le
monde du travail à la S. N. C. F. et y faisaient parfois une carrière intéressante.L’amicale des anciens apprentis des chemins de fer d’Alsace Lorraine est crée en novembre 1936. Le centre sera intégré au lycée technique de la Briquerie en 1969.
- une école ménagère préparant jeunes filles aux CAP ménager et de couture. Les travaux étaient exposés à la fête de fin d’année où des récompenses étaient distribuées à l’occasion d’une réception très officielle à laquelle assistaient les élus et les responsables ainsi que les parents
Ces deux établissements disparaissent dans les années 1970.
-
un restaurant d’entreprise (plus couramment appelé cantine), où est actuellement implanté un CAT (centre d’aide par le travail pour des handicapés légers)
- un foyer de célibataire comportant des chambres à 2 lits et tout le nécessaire
- un service médical dans l’enceinte des ateliers
- une cité de 245 logements de 3,4 et 5 pièces.
Depuis 1975, l’APEI gérante du CAT de Yutz, loue les locaux pouvant accueillir 25 adultes en annexe du centre de Bertrange, « l’Envol ».
En 1985, elle achète les bâtiments et un terrain de 65 ares sur lequel elle fait construire trois ateliers attenants de 1200 m² et comportant :
- au rez-de-chaussée, cuisine, réfectoire et atelier de maintenance
- au 1° étage, des bureaux pour l’administration
- au 2° étage, des appartements.
Un bâtiment est consacré au foyer.
La nouvelle capacité d’accueil est de 45 adultes encadrés par treize personnes qui n’étaient que six auparavant. L’ensemble est ouvert en avril 1987.
L’école ( Victor Hugo) est construite en 1926 pour accueillir les enfants des employés du chemin de fer
En 1969, 16 nouvelles constructions sont mises en œuvre rue Victor Hugo par la Société coopérative HLM « Maison familiale » anciennement « Maison du cheminot ». On y ajoute :
- un stade
- un centre de jeunesse (centre SNCF), qui fonctionne toujours
- une église dédiée à Sainte-Croix.
Bonjour,
tout d’abord bravo pour votre site très intéressant.
Auriez-vous des renseignements complémentaires sur l’école ménagère citée dans l’histoire du chemin de fer (date de création, lieu d’implantation etc…)
En fait, je cherche ce qui a amené une jeune fille de Verdun (alors ville française) à venir s’établir à Yutz (alors ville allemande) sans doute après 1900 et avant 1909 au 17 rue de Verdun où elle a rencontré un mécanicien du réseau ferré d’origine alsacienne qui habitait au 30 rue de la République et qu’elle a épousé par la suite à Strasbourg en 1909.
Existe-t-il des recensements de Yutz dans cette période et où sont-ils consultables ?
Merci d’avance pour votre aide